Enric Mas, la tête au Tour
Deuxième de la Vuelta l’an passé, il va découvrir la Grande Boucle cet été.
- Publié le 20-06-2019 à 07h53
- Mis à jour le 20-06-2019 à 11h33
Deuxième de la Vuelta l’an passé, il va découvrir la Grande Boucle cet été. Il a été une des belles révélations de la saison 2018. Enric Mas a flirté avec les sommets l’année dernière, remportant d’abord une difficile étape du Tour du Pays basque avant de terminer quatrième du Tour de Suisse, qu’il dispute à nouveau actuellement, et, surtout, deuxième du Tour d’Espagne, où il a également remporté une étape.
De quoi combler son équipe Deceuninck-Quick Step, qui l’avait intégré dans son équipe satellite en 2016, chez Klein Constantia, avant de le faire passer chez les pros en 2017. "Avec ma saison 2018, j’ai été courtisé mais j’ai choisi de rester dans cette équipe qui m’avait donné une chance" , nous expliquait-il en début de saison. "Peut-être que ce serait plus facile pour moi de gagner un Grand Tour dans une autre équipe, plus spécialisée sur les épreuves de trois semaines. Mais peut-être que dans une autre équipe je n’aurais jamais eu l’opportunité de jouer ma carte à la Vuelta l’an passé…"
Depuis, les choses ont changé. Movistar fait le forcing pour l’attirer dans ses rangs la saison prochaine et Enric Mas, dans ses négociations, demande un gros salaire à Patrick Lefevere… "Un salaire d’un coureur du top 5 du Tour de France, ce qu’il n’a pas encore fait, car deuxième de la Vuelta et deuxième du Tour, c’est différent" , a répliqué le patron de l’équipe au Het Laatste Nieuws. Le Tour de France, il va justement le découvrir cet été. Il sera la carte de Deceuninck-Quick Step pour le classement général.
"Je sais que ce sera plus compliqué que sur la dernière Vuelta" , nous expliquait-il encore en début de saison. "Le Tour, c’est la plus grande course du monde, ce sera certainement plus relevé, mais j’ai hâte de le découvrir. Forcément, ce serait un rêve de le gagner un jour. Je donnerai tout en juillet. Ma saison 2018 a été une belle découverte. Pour moi. Et pour l’équipe. On voit désormais ce que je peux accomplir sur les épreuves par étapes. Celles d’une semaine. Mais aussi celles de trois semaines. Je pense donc que je peux avoir de l’ambition."
La montagne, au Tour de Suisse, arrive à partir de ce jeudi. Un sérieux test pour celui qui doit monter en puissance en vue du Grand Départ du Tour, dans deux semaines, à Bruxelles.